En ce deuxième mois de l’année et alors que la diffusion de la deuxième saison de l’animé du même nom a commencé (et reprenant peu ou prou l’intrigue du deuxième tome), voici venir le cinquième tome des Carnets de l’apothicaire en version roman et donc désormais bien en avance par rapport aux autres variations de la série créée par Natsu Hyūga. Et si le comportement de Jinshi m’avait laissé une mauvaise impression à la fin du précédent roman, je n’ai pas tardé à me replonger dans ces nouvelles aventures avec un plaisir tout particulier. Désormais vous connaissez la chanson, n’allez pas plus loin si vous n’avez pas lu les quatre tomes précédents. Et rattrapez immédiatement votre retard…
Donc… Ce cinquième roman débute quelques heures à peine après la fin du précédent. Et Jinshi, ne comprenant pas la réaction de Mao Mao face à son comportement agressif, demande l’aide de son assistant et ami d’enfance, Basen. Et répète le même comportement problématique. Décidément, l’éducation au consentement a largement été négligée dans l’éducation de cet « homme-nymphe »… Ces choses posées dès le début, et bien que, dans le cours de ce volume, le sujet ne soit ensuite que légèrement abordé (même si je sens que Jinshi ne va pas s’en tirer à si bon compte à l’avenir), l’histoire poursuit son cours d’abord dans l’ouest, puis sur les terres de la famille paternelle de Mao Mao et enfin à la capitale. Comme souvent, Mao Mao se trouve mêlée à des affaires n’ayant apparemment aucun lien entre elles (une jeune mariée disparaît, une chamane impose des règles étranges dans un village, un peintre a mangé des boulettes avariées…) et étrangement, derrière se dessine toujours la même silhouette de magicienne albinos. Et pour compliquer la chose, ici, Natsu Hyūga va revenir sur des événements s’étant déroulés dans le deuxième et le troisième tome et les relier d’une façon encore imprévue à la suite de son récit. Même si, pour l’instant, Mao Mao ne vit plus au sein de la cour impériale, les intrigues qui s’y trament la rattrapent assez vite. Plus que les deux protagonistes, ce sont des personnages jusqu’ici secondaires, comme Basen, Lishu ou Lahan, qui vont être mis en lumière. Avec toujours un mélange parfaitement dosé entre action et moments plus contemplatifs ou détendus, humour et tragédie. Si vous avez besoin d’une histoire policière originale et exotique, Les Carnets de l’apothicaire reste pour la cinquième fois une valeur sure. À quand la sixième ?
Les Carnets de l’apothicaire t.5
De Natsu Hyūga (roman) et Touko Shino (illustrations)
Traduction de Jean-Baptiste Flamin et Sasha Boucheron
Éditions Lumen