Les Carnets de l’apothicaire t.2

Un an après la sortie du premier tome, Lumen continue son exploration et propose un volume 2 pour Les Carnets de l’apothicaire, qui regroupe lui les tomes 3 et 4 d’une série de light novels toujours en cours. Si vous suivez les mangas chez Ki-oon ou désormais chez Mana, ou si vous avez vu l’anime, l’histoire de ces pages peut vous être familière. Si vous ne connaissez pas encore Mao Mao, l’apothicaire du titre, mieux vaut lire le premier livre pour découvrir les différents personnages et les liens qui les unissent.
Ce nouveau volet s’ouvre en effet quelque temps après le premier, non pas par une enquête, mais par la découverte d’une nouvelle venue dans le Palais impérial : une jeune chatonne qu’il va falloir nourrir et apprivoiser. Ensuite, Mao Mao, agacée par l’arrivée de cette homonyme (
māo veut dire chat en mandarin) rendant gâteux les plus terribles des fonctionnaires, dont un certain Jinshi, reprendra vite son habitude de résoudre des enquêtes plus ou moins complexes, dont certaines trouvent leurs origines dans le passé de la cour.
Ici, il lui faudra déjouer les manipulations de diplomates étrangères, protéger la grossesse de la concubine au service de laquelle elle a été placée et faire semblant de ne pas découvrir le secret de Jinshi, pour leur sécurité à tous les deux, même si celui-ci en prend pour son grade avec une comparaison batracienne osée.
L’attrait de la découverte n’est plus, mais ce tome 2 se lit tout aussi plaisamment que le premier. L’humour de certaines situations (comme la fin de la danse sous la lune) et la façon dont Mao Mao raisonne, tout en étant imperméable aux conventions sociales et incapable de comprendre les émotions des autres, dès lors qu’elle est impliquée, est toujours un régal. Même une simple soirée d’histoire de fantômes devient délicieuse. Attention, comme dans le premier, même si Les Carnets de l’apothicaire s’adresse à un public jeune (adolescents dès le collège), Natsu Hyūga ne cache pas certaines réalités de l’époque. Notamment les concubines sont parfois très jeunes, et la différence d’âge entre l’impératrice douairière et son fils régnant est réellement trop faible. Mais sans entrer dans le voyeurisme, l’auteur souligne que c’est une situation malsaine qui aura des conséquences à long terme pour la concubine concernée et pour ses enfants. Conséquences qui interviendront dans deux enquêtes de notre apothicaire favorite. Objectivement plus court de 200 pages par rapport au premier, ce livre est toujours aussi plaisant, mais me laisse frustrée surtout avec la révélation finale pour Mao Mao (qui était déjà connue des lecteurs depuis belle lurette), et trépignante d’impatience pour avoir le tome 3.

Les Carnets de l’apothicaire tome 2
De
Natsu Hyūga (roman) et Touko Shino (illustrations)
Traduction de
Jean-Baptiste Flamin et Sasha Boucheron
Éditions Lumen

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