Quitter les monts d’Automne

Que j’aime, que je n’aime pas ou que je reste perplexe, le moins que l’on puisse dire c’est que la sélection de livres d’Albin Michel Imaginaire déjà lus ne manque jamais d’originalité ni de surprise pour son lectorat. Dernier exemple en date ? Ce Quitter les monts d’Automne d’Émilie Querbalec qui sort en ce début septembre. Je ne vous ferai pas lambiner sur toute une colonne : s’il a droit à sa propre chronique, c’est que je l’ai apprécié, malgré une protagoniste qui a une grosse tendance à se laisser porter par les événements et fait preuve d’une belle dose d’égoïsme vis-à-vis de ses amis.
De quoi par ce Quitter les monts d’Automne ? L’action commence dans les fameux monts d’Automne, un endroit reculé à la campagne sur une planète inspirée du Japon pré-époque moderne. Kaori y vit avec sa grand-mère conteuse et une troupe de danseuses et attend désespérément de savoir si elle héritera du Dit, le don de sa lignée. À la mort de sa grand-mère, celle-ci lui lègue en héritage le plus grand tabou qui soit : un texte écrit. En danger elle devra fuir sa planète, découvrir l’univers et les êtres qui l’habitent et finalement comprendre le secret de son parchemin.

Vous avez donc trois genres au moins dans un seul livre : de la fantasy pure, qui tourne au planet opéra à la Jack Vance quand Kaori part pour la capitale, avant de devenir un space opera plutôt bien rythmé dans la dernière partie, bataille à l’intérieur de station spatiale comprise. Vous y rencontrerez de tout : des intelligences artificielles caractérielles, des cyborgs, des humains à différents stades de la civilisation, et vous ne vous ennuierez pas une minute. Le style simple et l’action constante font que ce livre ne se lâche pas facilement. Pour le coup c’est un véritable « page-turner » où la progression semble se faire toute seule. J’ai juste regretté une fin un peu confuse et légèrement précipitée. Malgré cela, ce fut un très beau voyage, parfait pour s’évader avant le traintrain de la rentrée.

Quitter les monts d’Automne
D’
Émilie Querbalec
Édition Albin Michel

Cet article a 4 commentaires

  1. Anna

    Je note, je note, ça m’a l’air d’être tout à fait mon genre de roman.

    1. Stéphanie

      Tout à fait…

  2. J’ai un ressenti proche du tien. Autant j’ai aimé le voyage et les différents styles qui se succèdent au cours du roman, autant l’héroïne passive et égoïste au possible a fini par me sortir par les yeux.

    1. Stéphanie

      Je ne suis pas du tout étonnée. En fait, Kaori n’est qu’une narratrice, elle n’a rien de réellement héroïque.

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