La Millième nuit

Faut-il présenter Alastair Reynolds ? Faut-il rappeler que l’auteur, astrophysicien de formation et longtemps de carrière, écrit des space operas épiques tant dans les distances parcourues que dans les échelles de temps qu’il convoque, que ce chantre de la hard SF respecte la barrière ultime – celle de la vitesse de la lumière – sans inventer d’astuce pour passer outre ? Avec La Mil­lième nuit,…

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Les Chants de Nüying

En 2020, Quitter les monts d’automne avait surpris et divisé le public. Émilie Querbalec revient avec son deuxième roman chez Albin Michel Imaginairae, Les Chants de Nüying, et prend encore une fois au dépourvu ses lecteurs. Là où le premier récit tendait vers le pulp en explorant différents genres (fantasy, planet opera, space opera) à mesure que sa protagoniste se laissait porter par…

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Le Problème à 3 corps

Après le manhua version Taïwan mardi, voici un manhua version Chine continentale. Et pour le coup, il arrive en France dans une collection qui n’est pas spécialisée dans la BD, Le Rayon imaginaire. De quel titre s’agit-il ? Mais de la saga de SF chinoise la plus connue du moment, Le Problème à trois corps de Liu Cixin. Paru initialement en…

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Aucune étoile aussi lointaine

Les bibliothèques sont-elles capables de générations spontanées ? En retombant sur Aucune étoile aussi lointaine de Serge Lehman dans mes étagères, je me pose sérieusement la question. En effet, j’ai dû déjà avoir lu ce livre, j’ai souvenir de l’avoir déposé et sorti d’un carton au moins deux fois au cours de déménagements, mais… jusqu’à la relecture qui fait l’objet de cette chronique, je n’en gardais aucun souvenir. Il a fallu que je lise un autre livre parlant d’une autre œuvre de l’auteur pour que le nom me tape dans l’œil alors que je cherchais un space opera…
Et Aucune étoile aussi lointaine en est bien un formellement. Dans le fond, c’est
le récit de la fin d’une ère… et des souvenirs qu’elle laisse. Tout commence sur une planète à l’autre bout de la galaxie où un jeune prince rêve de devenir un naute comme ses aïeuls et de parcourir les étoiles. Hélas, un système de portails instantanés – les toboggans de la Voie – met vite fin à ses rêves. L’heure des découvertes interstellaires n’est plus. Jusqu’au jour où… un vaisseau naufragé se réveille et l’embarque dans une chasse à travers les étoiles, sans jamais dépasser la vitesse de la lumière. Le vaisseau dit avoir besoin d’un pilote. Mais ne serait-ce pas plutôt ’un témoin et d’un conteur qu’il cherche ?
Et effectivement si la vie du prince et ses déambulations forment la trame principale du roman, celle-ci est entrecoupée par les différentes histoires que les gens lui racontent, toutes un mélange de vérités et de mensonges, et dont l’ensemble tisse le récit final. Le tout pourrait être particulièrement captivant, sauf que… le personnage principal, le fameux prince, est assez effacé. Tout au long du récit et de ses huit mille ans de vie (cent vingt et quelques en mode subjectif), il n’a que peu d’obsession
s : parcourir les étoiles – sans savoir pourquoi, se chamailler avec son vaisseau et les seins. Il est d’une passivité incroyable, ce qui fait que les sapiens qu’il croise lui racontent leurs histoires sans retenue, mais ce qui fait aussi que la lectrice a plus d’une fois envie de le prendre par le col et de le secouer pour qu’il se bouge enfin. En vain.
Pour autant, ai-je détesté ma lecture ? Non, au contraire, puisque je vous en parle ici. L’univers décrit par Serge Lehman est intéressant, avec des sapiens et des mondes variés. L’idée qui soutient l’univers – une racine et une histoire commune à l’ensemble des peuples – est également bien amenée et fait rêver. Mais le livre souffre des défauts de la SF francophone des années 90 (cf. la troisième obsession du prince), et de quelques longueurs. À découvrir en connaissance de cause, si vous voulez rêver aux étoiles, qu’elles soient lointaines ou non.

(suite…)

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Le Temps des retrouvailles

Que l’on connaisse Robert Sheckley à travers ses collaborations avec Roger Zelazny (Apportez-moi la tête du Prince charmant), par ses romans (La Dimension des miracles, Omega) ou par les adaptations au cinéma de son œuvre (Le Prix du danger), l’écrivain fait partie des grands noms classiques de la science-fiction — mais un grand nom un brin tombé dans l’oubli des éditeurs. La…

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Gurvan

Le cycle de Gurvan de P.-J.Hérault n’est pas une nouveauté de la SF, ni même du space opera. Parus à l’origine entre 1985 et 1987 dans la défunte collection Fleuve Noir Anticipation, les trois romans sont déjà ressortis, légèrement repris par l’auteur, en 2012 chez Critic avant d’être adaptés en BD. Et pourtant… Critic ressort à partir d’aujourd’hui, les trois…

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Titan

Parfois pour attirer mon intérêt, il ne faut pas plus qu’une discussion sur un réseau social sur le mode de reproduction des centaures. Dans cette discussion mythologico-zoologique passionnante (si, si), La Trilogie de Gaïa de John Varley fut mentionnée. Et me voici quelques jours plus tard, avec son premier tome dans les mains, Titan. Attaquons directement par ce qui peut…

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La Galaxie vue du sol

Avant d’être connue pour son diptyque Moine et Robot, Becky Chambers a également écrit une série de space opera, Les Voyageurs, qui peuvent se lire indépendamment les uns des autres. Et justement, La Galaxie vue du sol est le quatrième tome de la série et s’il reprend Pei, l’un des personnages très secondaires du premier L’espace d’un an, il peut…

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Échopraxie

Il y a un peu plus de deux ans, je vous parlais de ma rencontre avec un titre de SF particulièrement exigeant, mais ô combien adoré, Vision aveugle. Désormais, après avoir réédité et augmenté ce roman en 2021, Le Bélial’ propose une nouvelle version revue, corrigée et augmentée de son pendant, Échopraxie, sorti en version originale huit ans après le…

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Stars and Bones

J’avoue un péché mignon, j’aime quand l’horreur se mêle au spatial. Et si The Thing est de loin l’un de mes films d’horreur préférés, j’éprouve une tendresse effroyable pour Event Horizon. Pourquoi je vous parle de ceci ? Tout simplement parce que ce mélange d’aliens et de terreur est au cœur de Stars and Bones de Gareth L. Powell. Et que…

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