Jenny-les-Vrilles

John Nyquist est de retour ! Le détective privé déjà protagoniste principal de Un homme d’ombres et La Ville des histoires revient dans une troisième aventure : Jenny-les-Vrilles. Et cette fois-ci, le citadin bon teint qu’il est s’aventure en terrain hostile : la campagne anglaise. En effet, six mois après les événements s’étant déroulés à Histoireville, il a reçu un lot de photographie qui le relance sur la trace de son père, disparu à Soliade (la ville où se déroule Un homme d’ombres) dans son enfance. Et qui l’envoie à Hoxley-sur-la-Vive un petit village dans la campagne anglaise (si vous voulez imaginer les yeux, regardez quelques épisodes d’Inspecteur Barnaby ou lisez un ou deux cosy mystery du type Les Détectives du Yorkshire). Sauf que ce village a une conception bien locale de la religion et laisse différents saints et saintes régir sa vie. À chaque journée, son saint et ses règles à suivre : un jour, il est interdit de parler, un autre tout le monde s’appelle Alice ou Edmund, un autre encore personne ne sort de chez soi, etc. Et que l’arrivée de John Nyquist n’est pas du goût de tout le monde surtout quand elle semble réveiller la divinité locale, la Jenny-les-Vrilles du titre.
Si les deux autres titres de la série de Jeff Noon relevaient clairement de la weird fiction, celui-ci rappelle certains classiques de l’horreur britannique, la folk horror (comme dans The Wicker Man – ne regardez surtout pas le remake ! – , Apostle ou même The Ritual). Et une fois de plus, l’auteur nous emporte dans une nouvelle enquête, plus intime pour John Nyquist, mais tout aussi alambiquée que les précédentes. Et même s’il vaut mieux avoir lu les tomes précédents pour l’apprécier, je l’ai trouvé plus facile à suivre comme son protagoniste se fait littéralement mener vers la conclusion par les différents habitants du village qui cherchent tous à leur manière à profiter de sa venue pour se libérer de leurs tourments. C’est une bouffée d’air pure parfaite pour faire une pause dans la série aux environnements urbains assez étouffants jusqu’à présent, mais je suis prête à replonger dans une nouvelle ville si La Volte nous offre un nouveau tour de piste dans les traces de John Nyquist.

Jenny-les-Vrilles
de Jeff Noon
traduction de Marie Surgers
Éditions La Volte

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.