Finalement, il ne se sera écoulé que quelques mois entre la sortie du deuxième tome des Carnets de l’apothicaire et de ce troisième visuellement tout aussi superbe que les précédents. Et retrouver notre détective amatrice de poisons en tout genre à la cour impériale de Chine reste tout à fait délicieux. Attention si vous n’avez pas lu les deux tomes précédents ou si vous n’êtes pas à jour dans les mangas version Ki-oon, n’allez pas plus loin. Et rattrapez immédiatement votre retard…
Tout le monde est prêt ? Ce tome 3 commence quelques semaines après la révélation « de la grenouille ». De retour à la Cour impériale, Mao Mao se préoccupe de la grossesse de dame Gyokuyo qui semble mal engagée. Elle va devoir faire appel à un ancien médecin de la Cour et va se retrouver face à sa version de Moriarty, revenue elle aussi d’entre les morts. Cette nouvelle aventure de l’apothicaire va finalement l’entraîner bien loin de la Cour impériale et va rebattre les cartes de ses relations avec les différents acteurs du roman, et en particulier Jinshi. À la différence des deux tomes précédents, il n’y a que peu de petits mystères à résoudre. Celui-ci est une seule et même intrigue dont l’origine remonte au tome 1. Si l’on compare cette histoire avec le manga-fleuve One Piece, disons que le premier arc de Mao Mao est terminé. Une bonne partie des mystères entourant Mao Mao, Jinshi et le reste de la Cour impériale a trouvé sa résolution. Même, la fin de ce tome 3 semble définitive. Et si je n’avais pas vérifié par ailleurs combien de tomes comportent l’édition japonaise (15 en version light novel à ce jour, le tome 3 en VF reprenant la couverture du tome 4 en version originale), j’aurais pu croire que l’histoire s’arrêterait sur cette fin douce-amère et ce retour aux sources. Ce n’est pas le cas, rassurez-vous. Mao Mao, son double félin, Jinshi et les autres auront d’autres aventures.
Sous quelles formes ? C’est une bonne question. En effet, dans ce nouveau volume, les intrigues de cours laissent majoritairement la place à l’action et à la découverte d’autres lieux et d’autres situations bien peu confortables pour Mao Mao. Mais particulièrement intéressante pour la lectrice qui découvre la campagne chinoise de l’époque et ses mœurs. Petit détail, ne faites pas la même erreur que moi, et ne vous précipitez pas pour voir les illustrations en couleur à la fin, pour ne pas vous divulgâcher une partie de l’intrigue avant l’heure.
Les Carnets de l’apothicaire t.3
De Natsu Hyūga (roman) et Touko Shino (illustrations)
Traduction de Jean-Baptiste Flamin et Sasha Boucheron
Éditions Lumen
Je le lis en manga (et je n’en suis qu’au tome 12, pile au moment de la révélation de la grenouille ^_^). J’espère que le caractère aro et TSA du personnage de Mao Mao (qui en fait tout le sel selon moi) est préservé jusqu’au bout ?
Elle n’est jamais diagnostiquée comme tel, mais que ce soit dans les mangas (du peu des deux versions que j’ai lu), les romans et maintenant l’anime pour le TSA oui. Pour le côté aro, je ne suis pas entièrement d’accord, et visiblement l’auteur non plus. En revanche, vu l’endroit où elle a grandi et son passé familiale, elle est « blasée » dans ce domaine.