Rencontre avec Floriane Soulas

Avec Tonnerre après les ruines, son quatrième roman, Floriane Soulas change une fois de plus de genre et s’essaye au postapocalyptique. Lors de passage aux Utopiales 2023, elle a répondu à nos questions sur sa façon d’écrire et ce qu’elle aurait aimé lire plus jeune…

Floriane Soulas, tu viens de publier ton quatrième roman. Quatre romans, quatre genres différents : Un steampunk, de l’urban fantasy à la japonaise, du space opera et un postapocalyptique. Comment es-tu venue au genre en tant qu’écrivaine ?

En fait, je n’ai pas de souvenir d’avoir lu autre chose que du genre quand j’ai commencé à lire. En fait, dans les albums de jeunesse, de toute façon, ce n’est que du « genre ». Et après, dès que j’ai commencé à lire vraiment bien, mon père m’a mis à Valérian et Laureline tout de suite, ce qui est très marrant parce que je n’aime pas trop la BD, mais j’avais adoré ça. Et du coup, quand il s’est rendu compte que j’aimais bien ça, il m’a mis à Asimov, aux livres que lui lisait quand il était adolescent avec Le Seigneur des Anneaux au milieu. C’est ma première incursion dans la fantasy. Mais pendant longtemps, je n’ai lu quasiment que de la SF. Quand je suis devenue adolescente, je me suis tournée vers la fantasy. C’est en étant jeune adulte que je suis revenue à la SF. Et en même temps, ma mère m’a fait lire beaucoup de classiques à côté. Elle adorait Zola. Donc j’ai lu Zola, j’adore Zola et tous ces trucs-là et tout. Mes premiers souvenirs de lectrice, c’était de la SF et Le Seigneur des Anneaux et Harry Potter, des trucs comme ça. Pour moi, pendant longtemps, la littérature, c’était ça. Il n’y avait pas vraiment de classification, de genre. Au final, quand j’ai commencé à écrire, j’ai eu une période où je n’écrivais pas parce que pendant très longtemps, mine de rien, j’avais cru comprendre que, en dehors de la littérature jeunesse, qui n’est pas ce que je préfère écrire, quand tu allais en librairie, ce que tu trouvais pour les « grands », ce n’était pas du genre. Je me suis dit, si je veux écrire des livres, il faut que je n’écrive pas du genre. Mais comme je n’en lisais pas et que ça ne m’intéressait pas, je n’arrivais pas à écrire. Et un jour, j’étais comme tout ado, dans les années 2000, avant 2010, j’étais un peu sur des forums d’écriture. Je faisais un peu de roleplay en ligne. Avec tous ces copains-là, on voulait écrire. Là, je me suis trouvé un espace où je pouvais écrire ce que je voulais vraiment écrire, mais c’était du genre. Après, je n’ai pas arrêté.

Pourtant, tes deux premiers romans chez Scrineo étaient classés en jeunesse…

Pour moi, Rouille, c’est un peu… bizarre. Moi, je l’ai écrit comme un roman adulte et Scrineo, l’a positionné comme du young adult, ce qui n’a pas été une mauvaise idée parce qu’il a touché un public vraiment très large comme ça. Par contre, quand il a été repris en poche, mon éditrice m’a dit qu’elle le mettrait en adulte. Au final, il a eu le prix Imaginales des lycéens et il n’y a pas un qui m’a dit qu’il était traumatisé. Pour Les Noces de la renarde, par contre, c’est un vrai young adult, celui-là. Même s’il y a une partie où on suit des personnages adultes, il était construit comme un vrai young adult pour un public vraiment plus jeune. Même si au final, il trouve vraiment un public très large et que j’ai beaucoup d’adultes qui le lisent. En fait, c’est vraiment mon pas de côté. C’est le plus jeunesse, c’est le moins violent, c’est le plus mignon ou le moins trash, au choix.

Celui que j’aime le moins.

C’est vrai ? Alors… Oui, c’est le plus politiquement correct. Mais je l’aime beaucoup parce qu’il a beaucoup d’importance pour moi. Mais c’est après ce truc-là que je me suis mis à écrire de la SF vraiment en nouvelles. Et c’est en écrivant des nouvelles de SF que je me suis rendue compte que j’avais le droit de le faire. Et du coup, après, maintenant que je me suis embranchée là-dedans, je n’ai pas l’intention de ressortir tout de suite.En fait, j’ai écrit ma première nouvelle de SF, c’était du post-apocalyptique et c’était dans le même univers que Tonnerre après les ruines. Elle a été publiée d’abord dans une anthologie de Rivière Blanche qui s’appelle Routes de légendes, Légende de la route. Et elle a été reprise dans l’anthologie des Utopiales de l’année dernière. J’en avais écrit quatre. J’ai écrit une uchronie, mais comment elle s’appelle ? Chez Rivière Blanche, il y en a eu trois. Tu sais, avec Bertrand Campeis.

Oui, Destination Uchronie 1, 2 et 3.

Oui, je suis dans la deuxième. J’ai écrit une uchronie sur Pocahontas. J’ai commencé doucement. Et après, j’ai écrit dans deux anthologies des Imaginales, celle de 2022 et 2021, des textes de SF qui parlent de maternité, de grossesse, un peu trashs, là, genre des sujets bien sympas.

Pire que l’accouchement de Lottie ?

Non, pas pire que celui-là. Mais non, c’est une nouvelle qui parle d’accouchement dans le sens, dans le futur, on ne fait plus d’enfants… On ne fait que des enfants en tube. Du coup, la biologie est devenue une science ancienne, perdue. Je suis une archéobiologiste qui découvre des fichiers qui disent qu’avant, les femmes portaient des enfants en elles. Elle se dit : « Mais c’est complètement absurde. Pourquoi faire ça ? Ça n’a pas de sens. » Et donc pour prouver que ça a vraiment existé, il faut prouver que c’est faisable. Elle a essayé de tomber enceinte et de mener à terme une grossesse, donc de redécouvrir la grossesse. C’était intéressant. Et j’en ai écrit deux ou trois autres comme ça. Dans celle de 2022 des Utopiales, c’était une uchronie aussi sur les mouvements antiracistes aux États-Unis. Et j’en ai écrit deux ou trois comme ça. Il y en a une qui est ressortie dans le Club de la Nouvelle d’actuSF, Projet Cérébrus. J’ai commencé à écrire de la SF comme ça. Il y a eu une espèce de point de convergence dans l’univers, parce qu’au même moment, on m’a demandé d’écrire un space opera qui devint Les Oubliés de l’Amas. Et là, je me suis dit « Bon, moi, j’aime bien écrire ça. Genre vraiment, je m’éclate. Peut-être que si on me demande, c’est que j’ai une légitimité à faire de la science. » Et du coup, c’est comme ça que j’ai mis le pied dedans. Oui, c’était bien.

Pour Tonnerre après les ruines, tu as changé d’éditeur, tu es chez Argyll. Es-tu en train d’écrire un autre livre ?

Oui, mais c’est du jeunesse. Enfin, j’essaye d’écrire du jeunesse. Je pensais que ça allait être difficile. C’est encore plus difficile que ce que j’avais imaginé. C’est vraiment un exercice complètement différent.D’autant plus que j’ai encore énormément la tête dans Tonnerre avec la promotion et c’est un roman où j’ai réellement, pour le coup, du mal à laisser partir mes personnages. Parce que c’est un livre que j’avais commencé à écrire il y a cinq ans. Et qui s’achève seulement maintenant. Et j’ai l’impression d’avoir porté pendant tout ce temps vraiment en moi. Et là, j’ai du mal à laisser la place aux autres.

Arrives-tu à gérer plusieurs projets comme ça en même temps ?

Non. Après, moi, je n’ai pas besoin parce que je travaille à côté. Généralement, je me dis que j’écris un projet tous les ans, an et demi. Mais là, j’ai eu un petit clash de planning parce que les corrections de Tonnerre ont été plus longues que prévu et je pensais qu’on allait finir beaucoup plus tôt. Au final, on a mis presque trois mois de plus que ce que j’avais prévu. Du coup, j’ai pris beaucoup de retard sur mon planning. J’ai pris deux semaines de vacances. Quand je finis un roman, je prends normalement six mois de pause, j’écris des nouvelles au milieu et après, ça me laisse le temps de maturer, de décider ce que je veux écrire après. Là, je n’ai pas pu faire ça. Donc, c’est un petit peu le chaos. Mais on n’a pas le choix, on va faire avec. J’ai beaucoup d’admiration pour les gens qui peuvent faire plusieurs projets en même temps. Parce que moi, quand j’ai un truc en tête, je suis vraiment monotâche. Je pense à ça tout le temps : quand je fais à manger, quand je suis dans le métro, quand je travaille, quand je me prends une douche… Je n’ai pas cette gymnastique de devoir jongler sur plusieurs projets, mais en même temps, parce que je n’ai pas besoin de le faire normalement. J’ai la chance de pouvoir choisir ce que j’écris quand j’en ai envie. Mais j’ai signé des contrats, donc je n’ai plus trop de choix. Il faut que j’avance.

Justement, comment choisis-tu les genres que tu vas aborder ?

Je pense que je ne me pose pas cette question. Le genre, pour moi, ce n’est pas important. Je ne me dis pas : « Tu sais quoi ? Je vais écrire du cyberpunk. » Il se trouve que j’ai un projet de cyberpunk, mais ce n’est pas pour tout de suite. Mais je me dis : « Quels sont les personnages que j’ai ? Où est-ce que je veux les amener ? Et quel est l’environnement qui correspond le mieux à leur évolution ? » Et du coup, là, pour parler de la figure du monstre dans Tonnerre, j’avais tout de suite cette image de ce monde dévasté où toutes les conventions telles qu’on les connaît sont complètement éradiquées et qu’est-ce qui va rester de l’humanité à ce moment-là ? Et comment mes personnages vont évoluer dans ce monde-là ? Et donc, d’un côté, j’ai Lottie qui fait la gueule et j’ai Férale qui est considéré comme un monstre par tout le monde. Naturellement, c’était logique de la mettre dans ce monde-là, où la monstruosité est présente au quotidien : les gens sont mutés, il y a des maladies, donc le monstrueux prend une place partout, dans toutes les strates de la société, il n’y a pas… Et du coup, c’était logique. Les gens sont mal à l’aise en sa présence. Je ne peux pas trop te spoiler. Ce que je trouve hyper intéressant avec ce personnage de Férale, c’est des choses que… Je ne sais pas si tu connais Claymore.

Oui.

C’est un peu la même chose dans The Witcher, c’est le mal nécessaire. C’est cette ambivalence des gens face aux monstres. Il y a le bon monstre et le mauvais monstre. Et donc, tu as les bons monstres qui sont acceptés tant qu’ils font ce qu’on leur dit, c’est-à-dire chasser les mauvais monstres. Mais une fois que cette menace n’est plus là, eux, ils sont toujours là. Et il y a cette ambivalence de « Ils sont acceptés tant qu’ils sont utiles », par exemple, Férale qui protège les caravanes. Elle est utile, donc on la tolère. Mais Férale toute seule, sans monstre, elle devient le monstre. Il y a une ambivalence toujours par rapport à elle et par rapport aux gens en général. En fait, c’est la peur de l’autre, de l’étranger. Comment tu te comportes ? C’est quoi ton ambivalence par rapport à ça quand tu ne comprends pas, quand tu ne connais pas ? À quel moment tu mets ton curseur de monstre/pas monstre ? Et en fait, on a une justice à double vitesse. Je trouve que ça, c’est un thème qui est hyper intéressant.

Elle est détachée comme Clare, la protagoniste de Claymore et intellectuellement, je trouve qu’elle ressemble énormément à celle de Rouille.

À Violante ? En fait, elle a ce désir de s’intégrer. Et pour s’intégrer, elle a besoin de comprendre d’où elle vient. Et Violante a le même problème. Elle a besoin de comprendre d’où elle vient pour savoir s’il y a une espèce de prédestination, ou peut-elle choisir elle-même ? Violante comprend qu’elle peut choisir. Que savoir d’où elle vient ne conditionne pas la case et la place qu’elle va prendre. Et Férale fait un peu ça aussi. Mais elle a quand même besoin de savoir. « Est-ce que je suis ce monstre que tout le monde dit que je suis ? Ou est-ce que je suis malade ? Ou est-ce que je suis encore autre chose ? Est-ce qu’on m’a mis dans la bonne case ou est-ce que je peux choisir de faire autre chose ? » Et c’est vrai que sur ce point-là, elles se ressemblent beaucoup. Mais cette quête de la place dans la société, c’est quelque chose qui me travaille beaucoup, car Mina dans Les Noces de la Renarde a exactement ce même problème. Je trouve ça absolument incroyable de se dire qu’on est tous une individualité unique et en même temps qu’on est complètement et intrinsèquement liés à tout le monde, tout le temps. Et du coup, comment trouver sa place dans ce paradoxe de l’unicité ? Et en même temps, toutes les deux, on crée du lien. Il y a des facettes de moi qui se répondent à des facettes de toi, mais nous sommes deux personnes complètement différentes et il va y avoir des facettes de nous qui ne vont pas du tout s’entendre. Et pourtant, on arrive à créer du lien et à se retrouver sur un truc tout en étant parfaitement uniques. Et ça, c’est hyper fascinant. Et c’est ce que j’explore dans tous mes personnages.

Pour l’instant, tu as toujours exploré des personnages féminins, principalement ?

Oui, ça ne m’intéresse pas les hommes. J’aime bien les hommes, il n’y a pas de problème. Pas tous. Mais je trouve que, c’est ce que je disais au début, surtout quand on a cette identité logique d’horreur, moi, j’ai eu toute ma vie des histoires de mecs. Maintenant, j’ai envie d’une histoire de femmes. J’aimerais que l’adolescente que j’ai été, elle ait eu plus de choix. Ça ne m’a pas empêché de grandir et d’aimer la SF ou autre chose, mais je me dis peut-être que ça aurait changé quelque chose d’avoir des histoires de nanas. Peut-être que ça m’aurait pris moins de 30 ans de me dire que j’avais droit d’écrire de la SF en tant que scientifique si j’avais lu les histoires de SF écrites par des femmes avec des femmes dedans. Du coup, j’ai envie d’inonder le marché de romans écrits par des meufs avec des meufs dedans pour rétablir l’équilibre cosmique.Après, par exemple, la nouvelle Foudre qui se passe dans le même univers que Tonnerre a un protagoniste masculin. Mais oui, j’ai envie d’écrire des femmes, c’est le truc qui me vient le plus naturellement, puisque je pense qu’on écrit que sur ce qu’on connaît. On écrit le mieux sur ce qu’on connaît le mieux. Je ne connais pas toutes les femmes, mais j’en connais au moins une.Il y a forcément des petits bouts de moi qui vont parler à d’autres. Si ça peut leur procurer des émotions, c’est cool.

Quand tu écris un livre, tu te donnes un an, un an et demi pour le faire. Est-ce que tu vas chercher beaucoup de documentation pour tous tes livres ? A l’occasion de la sortie de Les Oubliés de l’Amas, nous avions parlé de Jupiter et autres.

Paradoxalement, ce n’est pas Les Oubliés de l’Amas qui m’a demandé le plus de documents. C’est Rouille. Parce que j’avais vraiment la volonté historiquement de coller au quotidien des gens. Il y a des choses que je savais, mais j’ai fait plein de recherches pour des trucs complètement stupides, mais de détails,qui me paraissaient importants, car c’est dans les détails que ça fait vrai. Alors que pour Les Oubliés de l’Amas, tout est basé sur mon travail de thèse. C’était un sujet que je maîtrisais déjà. Par contre, j’ai dû me poser des questions à la correction sur lesquelles je n’avais pas pensé au premier jet. Par exemple comment tu gères le recyclage de l’air ou des déchets dans un endroit clos avec des ressources limitées. Ça, j’ai écrit le premier jet et en revenant dessus, je me suis dit « Oh là là ! J’ai lu tout un truc qui est quand même important. » Et ce qui m’avait particulièrement marquée, c’était de me dire « Comment tu recrées un cycle jour/nuit mis dans un endroit qui est tout le temps dans le noir, parce qu’il n’y a pas de fenêtre. Écoute, tu sais quoi ? Je vais coupler ça avec mon recyclage d’air en disant que périodiquement, on vide pour filtrer l’air et tout recycler. On vide tous les couloirs de leur air. Et donc les gens doivent rentrer dans des cabines où ils ont de l’oxygène que pendant un certain temps, pendant que tout le reste est filtré, nettoyé, que les eaux usées sont refiltrées, renettoyées, redistribuées. Et en fait, ce cycle intervient toutes les 72 heures terriennes, mais on appelle ça a un cycle. » Et du coup, les gens vivent à ce rythme-là. Et en fait, le cycle, c’est un peu leur jour et les périodes où ils sont enfermés, c’est un peu comme une période de nuit pour tout le monde, où tout le monde dort. Et du coup, les gens se disent « Rendez-vous après le recyclage ou avant le recyclage. »Et comme ça, ça permettait de recréer une base temporelle dans ce monde où il n’y a pas de jour, il n’y a pas de nuit, donc il n’y a pas de base temporelle. Ça, c’était intéressant de réfléchir à ça, parce que je me suis dit « C’est un truc qu’on ne voit pas souvent dans les space operas ». Et après, pour Tonnerre, pas trop. Si je me suis renseignée sur toutes ces questions de génétique un petit peu et de transmission des virus, mais j’ai des amis médecins, donc ça aide. Et pour les Noces aussi, j’ai baigné longtemps dans cette culture-là, parce que mon père était un grand fan du Japon, donc j’ai écrit le premier jet. Et par contre, je suis allée au Japon, comme ma sœur habitait là-bas à ce moment-là. Nous sommes allées voir tous les lieux du roman pour que je vérifie que les descriptions étaient bonnes. En fait, je n’avais jamais vu ces lieux-là en vrai. Mais je les avais tellement vus dans des films, dans des documents, dans des trucs, que ça me semblait… Et c’était une expérience hyper rigolote parce que j’avais l’impression de revenir dans des endroits que je connaissais, alors que je n’y étais jamais allée. Et j’ai dû reprendre ma description de Shibuya. Dans les mangas, ça a l’air super grand. C’est tout petit. Je faisais des coucous d’un bout à l’autre de la place, alors que c’est impossible, elles sont littéralement à trois mètres, donc elles ne peuvent pas ne pas se voir. Et ça, c’était intéressant. Au final, généralement, quand je commence à écrire, mes recherches, elles sont faites, mais ça m’arrive d’aller chercher des points de détails un peu plus précis.

Et ton jeunesse, ça sera quel univers ?

Mythologie nordique. Enfin, si j’y arrive, parce que là pour l’instant, je suis mal partie. Je suis dessus, je n’avance pas. J’ai écrit 600 mots aujourd’hui. Voilà. Non, en plus, ça va être bien, Mythologie nordique avec que des meufs.

J’ai une dernière question. Qu’est-ce que tu es en train de lire en ce moment ?

Je n’ai plus rien à lire. J’ai fini mon livre dans le train en venant. C’était L’Attaque du Calcutta-Darjeeling d’Abir Mukherjee. Ça se passe en Inde en 1911 et il y a un peu une vibe Rouille, mais avec une forte… C’est très historique. Et là, je n’ai pas acheté de livre pour l’instant, mais j’ai pris l’essai de Ketty sur la science-fiction.

Le Futur au pluriel : réparer la science-fiction ?

Oui, je pense que je vais lire ça. Mon prochain, c’est ça. Ou Babel.

Babel est superbe, mais tu vas souffrir.

Oui, je sais. Mais j’ai lu le The Secret History, pendant les vacances, et If You Were Villains, qui est un peu une reprise, mais à la mode de Shakespeare, où au lieu de faire du grec, ils font du théâtre. J’avais commencé à lire Babel et je me suis dit « Pas le bon moment. » Donc, je l’ai posé et j’ai lu d’autres trucs. Et là, avec qui j’ai parlé de ça ? Le type de Sodome et Gomorrhe. Et il m’a dit qu’il l’avait fini, c’était incroyable. J’ai dit « C’est bon, je le ressors de ma pile. »

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