Le Terminateur

Les nouvelles ont ceci de pratique qu’elles donnent souvent l’occasion de découvrir de nouveaux talents. Ou dans le cas du recueil, Le Terminateur, d’avoir une idée de la diversité des styles de Laurence Suhner. J’ai choisi ce livre en passant sur le stand de son éditeur, L’Atalante, lors du dernier Livre Paris, principalement attirée par la couverture de Vincent Laîk et sans n’avoir rien lui de la dame. Des semaines plus tard, je l’ai attrapé, ne voulant ni me replonger de suite dans un gros roman après le précédent ni me contenter d’un format trop court. Et Le Terminateur fut une très bonne surprise.
Dans ce recueil, Laurence Suhner oscille entre la science-fiction pure (dont la nouvelle qui donne son titre au recueil et sa suite,
Au-delà du terminateur) et le fantastique (La chose du lac, La valise noire) avec des passages comiques (La fouine) ou plus tristes (Homéostasie). Pourtant, toutes ces nouvelles ont une petite musique, une trace et un rythme qui leur donne une identité commune. Les seules qui à mes yeux s’en écartent sont celles que j’ai le moins aimées (Différent et L’accord parfait). Plus distants, les protagonistes n’y ont pas la même profondeur que dans les autres. Et étrangement la nouvelle, Thimka, qui est liée aux romans déjà parus de Laurence Suhner peut se lire seule sans problème, mais sans forcément donner envie d’en savoir plus. Si je lis les romans de Laurence Suhner, ce sera parce que son style général m’a plu et non parce que j’ai envie de mieux connaître les personnages de cette nouvelle en particulier.

Le Terminateur
de Laurence Suhner
Éditions L’Atalante

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