Voici venir le temps de la dernière aventure du renard Ward et de son complice blaireau Ravinger, les deux équivalents anthropomorphisés de Sherlock & Holmes imaginés par Céline Badaroux. Avec La grenouille frileuse, l’autrice met un point final (du moins si ses fans ne font pas comme ceux d’Arthur Conan Doyle pour exiger le retour de ses héros) à son cycle dans une version féérique de la Grande-Bretagne victorienne. Si vous n’avez pas lu les romans précédents (dont deux sont chroniqués ici et ici), courez le faire. En effet, contrairement aux 4 autres, en comptant Le Tomte abandonné (une aventure de jeunesse de Ward), cette nouvelle histoire s’apprécie mieux en connaissant le passif entre Ward et l’antagoniste de cette aventure, le chinchilla Nyx – le Moriarty local si vous connaissez l’univers de Sherlock Holmes.
En effet, La grenouille frileuse démarre par une convocation de Ward et Ravinger au palais, car Nyx pense que celle-ci est menacée. Et se termine en une confrontation finale entre les deux ennemis jurés près d’un loch bien plus au nord. Entre-temps, Céline Badaroux s’amuse à détourner les pistes et à changer d’atmosphère du tout au tout : culte sinistre, course poursuite gaguesque avec fantôme serviable qui ne rate pas ses apparition, enquête, infiltration militaire et combat de kaïjus… Le tout en restant parfaitement accessible pour les plus jeunes (à partir du collège), bourrés de références à la pop culture (avec d’ailleurs un jeu pour s’amuser à toutes les retrouver en fin d’ouvrage), drôle et gérant habilement les changements de rythmes fréquentes. Et pour une fois avec des chats anthropomorphisés sympathiques, ce qui n’était pas le cas de la boutiquière d’un des livres précédents. En bref, si vous cherchez une lecture légère pour l’été, vous êtes au bon endroit.
La grenouille frileuse
Les aventures extraordinaires de Ravinger et Ward tome 4
de Céline Badaroux
