Après la découverte de Nestling et le régal pris à la lecture de Mary, son premier roman même si le livre n’était pas exempt de défauts, je guettais avec impatience le dernier-né de Nat Cassidy, When The Wolf Comes Home. Le titre et la couverture me promettaient une histoire de loup-garou bien saignante, totalement dans mes goûts. Et j’aurais dû me méfier. Comme le rappelait Meat Loaf, les apparences sont parfois trompeuses…
Les premiers chapitres et la rencontre entre Jess, l’aspirante comédienne/serveuse de nuit anxieuse, et le gamin (qui restera kiddo pendant quasi tout le livre) terrifié par son père qui se réfugie chez elle, renforcent l’impression d’être dans une histoire de lycanthrope, avec notamment une scène de massacre dans un environnement périurbain magnifiquement sanglante et tendue. Mais vite, cette fuite des deux protagonistes à travers les USA va prendre un tour plus anxiogène et paranoïaque. Et le monstre qui frappe à la porte n’est peut-être pas situé à l’extérieur de la maison…
En reprenant des influences tirées de Stephen King et de Stranger Things, mais également du membre le moins connu de la famille Braddock dans les comics Marvel, Nat Cassidy raconte une histoire horrifique à plus d’un niveau. Au premier plan, il y a cette course-poursuite émaillée d’événements brutaux et sanglants à travers le continent d’ouest en est. Au deuxième, les relations compliquées et parfois toxiques entre parents et leurs enfants, et plus particulièrement les pères, que ces derniers soient absents, ou trop présents. À un autre plan, l’anxiété et les différentes manières d’affronter ses peurs ou de les fuir sont également abordées.
Le tout forme un livre dense et haletant qui présente toutefois le même défaut que Mary : une fin un peu trop rapide et confuse. En tout cas, Nat Cassidy signe encore une fois ici une histoire horrifique à la fois originale et profondément ancrée dans l’inconscient du XXIe siècle.
When The Wolf Comes Home
De Nat Cassidy
Éditions Tor