Starter Villain

Après Kaiju Preservation Society, John Scalzi continue sur sa lancée d’écrire des commentaires et leçons socio-économiques sous la forme de livres légers, courts et indépendants. Et avec le dernier en date, Starter Villain,  l’auteur s’éloigne de son genre de prédilection, la science-fiction pure, pour s’aventurer en terres d’espionnage à la sauce 007. Certes, il y a des animaux augmentés (chats et dauphins en tête) et des armes extravagantes, mais nous restons fermement sur une Terre très proche de la nôtre, suspension d’incrédulité des films d’action-espionnage à la sauce Hollywoodienne en plus.
Dans Starter Villain, nous suivons Charlie Fitzer, un trentenaire divorcé, ancien journaliste économique devenu professeur contractuel (après un entretien d’embauche de 30 minutes ?) fauché comme les blés et en passe d’être expulsé de sa maison natale par ses demi-frères et sœur. Quand il hérite soudain de son oncle richissime qu’il n’a plus vu depuis ses cinq ans. Sauf que l’oncle Jack, n’était pas que le roi du parking, c’était surtout un vrai méchant avec tanière au cœur d’un volcan dans une île paradisiaque, sous-fifres humains, félins et delphiniens, lasers antisatellite et collègues et ennemis aussi riches et pourris que lui. Et voici Charlie qui va devoir du jour au lendemain découvrir le métier de PDG d’une holding spécialisée dans la malveillance, problème de liquidités et négociations syndicales en prime.
Comme pour Kaiju Preservation Society, Starter Villain ne restera pas dans les annales comme un chef-d’œuvre absolu de John Scalzi, à la différence de sa série The Interdependency. Déjà parce que la mise en place est assez lente, et que l’épilogue me semble un peu beaucoup téléphoné. Mais il reste un moment très agréable qui se lit avec autant de plaisir pris à regarder un blockbuster hollywoodien (tendance True Lies pour les plus vieux d’entre vous), bardé de répliques bien ciselées, de scènes hautes en couleur, de clins d’œil cachés et… de petits commentaires sur l’économie des grandes fortunes, et les différences d’un modèle de vente de licence par rapport à un service par abonnement. Si vous avez une spécialité de SES à présenter en fin d’année scolaire, ou si vous cherchez un livre drôle pour vous détendre avec des chats redoutablement efficaces, même sans pouces opposables, Starter Villain est fait pour vous.

Starter Villain
De
John Scalzi
Éditions Tor

Cette publication a un commentaire

  1. Je crois que j’ai bien fait de faire l’impasse… j’ai l’impression que Scalzi, comme beaucoup d’auteurs de SF après avoir était très bons, tombe dans la facilité ou dans des histoires un peu bancales…

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