Agréablement surprise par ma lecture légère de Les Ferrailleurs du cosmos, et aimant tout à la fois Sherlock Holmes et La Guerre des mondes d’H.G.Wells, je me suis laissée tenter par le dernier UHL en date, Simulacres martiens d’Eric Brown (après avoir lu la nouvelle La Tragique Affaire de l’ambassadeur martien dans le dernier numéro de Bifrost). Et ? J’ai été surprise du résultat. Là où la nouvelle présente une affaire classique de Sherlock Holmes à la sauce martienne sans prétention (mais avec le cliché du rape revenge qui m’a passablement agacée), Simulacres martiens ne joue pas du tout en la faveur du détective de Baker Street. À Irène Adler et James Moriarty, celui-ci pourra ajouter les Martiens comme cerveaux plus redoutables que le sien.
Dans Simulacres martiens, Sherlock Holmes et le docteur Watson sont attirés sur Mars pour mener l’enquête sur la disparition d’un philosophe. Ils y croiseront le professeur Challenger (un autre des personnages récurrents d’Arthur Conan Doyle, notamment dans Le Monde perdu) et s’apercevront que la réalité est tout autre et bien plus inquiétante pour le devenir de l’Humanité. Et si vous attendiez une enquête avec une démonstration finale de pure logique, passez votre chemin. En revanche, si vous souhaitez un morceau d’aventure très pulps jouant avec les codes de deux chefs-d’œuvre de la littérature britannique, vous êtes au bon endroit. Narré par ce cher docteur Watson, Simulacres martiens est un bon récit d’aventure rétro sans autre prétention que distraire et amuser le lecteur. Pari tenu !
Simulacres martiens
d’Eric Brown
traduction de Michel Pagel
Éditions Le Bélial’