Rose/House

Connue pour sa duologie Un souvenir nommé empire et Une désolation nommée paix, Arkady Martine n’avait jusqu’ici pas fait son entrée dans mes lectures. Avec l’arrivée de Rose/House, une novella sur fond de cyberpunk, l’occasion était trop belle de tester…
Rose/House est une maison en plein milieu du désert. Rose/House est également l’intelligence artificielle qui anime cette maison et en contrôle les moindres éléments. À la mort de l’architecte qui l’a conçu, Rose/House est devenue la dépositaire de ses secrets et a fermé ses portes, sauf à son exécutrice testamentaire qui peut y séjourner cinq jours par an. Pourtant, un soir, Rose/House déclare au commissariat local avoir un cadavre en son sein. Comment enquêter dans une maison aussi étrange et impénétrable ?
Moi qui m’attendais à un polar en huis clos, j’ai vite été déçue. La partie enquête elle-même est la section la plus faible de cette novella. En revanche, Arkady Martine – par ailleurs planificatrice urbaine et docteure en histoire arménienne et byzantine – s’est intéressée dans ce livre à l’architecture, à la domotique et aux effets de celles-ci sur les psychés humaines. Elle en profite également pour parler du petit monde des amateurs et des marchands d’arts, et imagine les extrémités auxquelles ils sont prêts à recourir pour mettre la main ou pour protéger leurs trésors… Ces deux aspects sont eux nettement plus développés, quitte à parfois perdre la lectrice que je suis dans les corridors de Rose/House. Le tout regorge de bonnes idées, y compris la façon dont le futur où se déroule l’histoire se confronte aux pénuries d’eau (ou au trop-plein à d’autres endroits) et à ce qui définit une personne, morale ou physique. Et après avoir fini ces 127 pages, frustrée de la fin abrupte, je me prends à rêver d’un recueil présentant différents aspects de cet univers, ou le destin de certains des protagonistes encore « vivants » à la fin.
En tout cas, malgré le talent d’Arkady Martine, je ne suis pas entrée complètement dans son univers. Si en revanche, vous avez apprécié sa duologie précédente, je ne peux que vous encourager à jeter un œil à Rose/House pour découvrir l’autrice sous un nouveau jour.

Rose/House
d’Arkady Martine
traduction de Gilles Goullet
Éditions J’ai Lu

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