Coraline

Avant d’être un film d’animation en stop-motion effroyablement bon, Coraline est un roman fantastique pour enfants tout aussi effrayant signé Neil Gaiman, et dont l’inspiration vient de ses deux filles ainées.
De quoi parle Coraline ? C’est à la fois une histoire de maison hantée, de passage vers un autre monde et du courage nécessaire pour affronter ce qui vous fait peur ou résister à la tentation. Coraline Jones, notre héroïne, vient d’emménager dans une nouvelle maison et découvre d’étranges colocataires. En attendant la rentrée scolaire, cette exploratrice s’ennuie, car ses parents, légèrement tête en l’air, sont trop accaparés par leur travail. Jusqu’au jour où elle ouvre une porte et rencontre… l’autre mère et ses yeux en boutons. Toujours prête à gâter la fillette et à jouer avec elle, cette autre mère est bien plus dangereuse et égoïste qu’il n’y paraît. Il faudra l’aide d’un chat noir et beaucoup d’ingéniosité et de persévérance à la petite fille pour revenir dans son monde bien ordinaire.
Avec Coraline, Neil Gaiman a voulu écrire un conte gothique pour enfant qui, comme le dit G.K. Chesterton cité en exergue, ne leur dévoile pas que les dragons existent, mais bien qu’il est possible de les tuer. Et comme tous les bons contes, cette histoire oscille parfaitement entre le merveilleux et le cauchemardesque. Parfois avec de simples détails, et parfois avec une vraie exploration des peurs enfantines : le noir, l’abandon, les choses rampantes et gluantes… Court, ce texte se prête parfaitement à une lecture partagée à voix haute, chapitre par chapitre. À noter qu’il existe en français plusieurs versions du roman illustré tantôt par Dave McKean (celle que j’ai lu), tantôt par Aurélie Neyret, ainsi qu’une déclinaison en BD par P. Craig Russell. Le texte reste lui identique.

Coraline
De Neil Gaiman
Traduction d’
Hélène Collon
Éditions Albin Michel Jeunesse

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