The MurderBot Diaries – System Collapse

Et voici le retour de la SecUnit préférée des fans d’imaginaire… J’ai nommé MurderBot (traduit par AssaSynth en français, et disponible chez L’Atalante) qui revient pour une septième aventure dans System Collapse. Et à la différence de l’opus précédent, Fugitive Telemetry, qui était un flashback, celui-ci suit de très près les événements du roman, Network Effect.
Plus exactement, Martha Wells y imagine les conséquences de ceux-ci sur la psyché de MurderBot. Et si a priori, les premières pages semblent être une suite directe avec une bataille entre MurderBot et un robot agricole infecté, bien vite certains indices comme les nombreux – redacted – qui émaillent le compte rendu de la SecUnit, étonnamment moins bougonne, mais toujours aussi pessimiste, indiquent qu’il s’est écoulé plusieurs jours. Entre temps, MurderBot, l’équipage d’ART et les humains de Preservation cherchent un moyen de freiner la contamination et d’évacuer les humains tout en combattant – physiquement et légalement – les employés d’une compagnie voulant faire main basse sur les colons et leurs découvertes. Et pour compliquer le tout, un nouveau groupe d’humains, isolé depuis des décennies, est redécouvert et il faut leur expliquer ce qu’il s’est passé et les convaincre de partir…
Le principal défaut de System Collapse est… que j’aurais dû relire Network Effect avant de me lancer directement dans celui-ci. J’avoue avoir mis du temps à retrouver mes marques et à savoir à quel groupe appartenaient les différents intervenants (notamment les humains). Et l’état mental de SecUnit, et la façon dont il se retranscrit très bien dans les premiers chapitres ne m’y aidaient pas. En revanche, j’ai encore une fois été embarquée par l’écriture de Martha Wells, à qui décidément le format novella convient parfaitement. Et j’ai apprécié non seulement l’action – et notamment l’utilisation des médias qui est faite comme outil de propagande pour obtenir l’adhésion d’un public en particulier –, mais surtout la description des états mentaux et émotionnels des différents êtres sentients (humains, cyborgs et intelligence artificielle sous toutes les formes possibles). La façon dont ART est capable de se fractionner en différentes entités semi-individuelles et comment les humains qui lui sont attachés réagissent au sort de chaque entité est ainsi particulièrement intéressante. En revanche, ce qui semblait dans All Systems Red une exception (un cyborg se libérant de son module de gouvernance pour devenir une entité indépendante) devient ici une solution de facilité. Même si ce n’est pas explicite, l’IA de la colonie perdue en est proche, les SecUnit se hackent de plus en plus facilement (et chose intéressante, choisissent des voies très différentes de MurderBot) et ART n’est pas le seul vaisseau à avoir son propre libre arbitre. Pourquoi pas ? Mais j’ai peur que s’il y a d’autres épisodes, l’autrice finisse par céder à la solution de facilité et que moi, lectrice, je me retrouve devant une impression de tourner en rond et de ressasser toujours les mêmes idées et problèmes. Espérons que non !

System Collapse
de 
Martha Wells
Editions Tor

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