The Murderbot diaries — Network Effect

Vu la vitesse à laquelle j’avais enchaîné les différentes novellas de Martha Wells mettant en scène l’unité de sécurité la plus bougonne et la plus accro aux soap opéra de la galaxie, je ne pouvais que me procurer son premier roman presque le jour de sa sortie. Et donc j’ai dévoré Network Effet, mettant de nouveau en scène Murderbot quelques semaines après la fin de Exit Strategy. Désormais libre et vivant avec ses anciens clients, l’unité travaille en consultant en sécurité en indépendant et comme garde du corps pour une partie de la famille du Dr Mensah. Quand à l’occasion d’une mission hors système leur vaisseau d’étude est arraisonné par un autre vaisseau supposé amical, Murderbot va devoir revoir ses priorités, et faire le tri entre ses amis et ses ennemis.
En changeant de format, Martha Wells a pris un risque. Là où les novellas permettaient de restreindre l’action quitte à frustrer le lecteur comme dans All Systems Red, Network Effect présente lui quelques longueurs. Soyons honnêtes, la prise d’otage du premier chapitre et une bonne partie du deuxième ne servent qu’à présenter le personnage principal et ses particularités au cas où vous n’auriez pas lu les novellas précédentes. Le début du roman m’a laissé une forte impression de déjà-vu… Même si les remarques de MurderBot sont toujours plaisantes à lire, j’avais un peu l’impression de tourner en rond jusqu’à l’arrivée du vaisseau ami ou ennemi. A ce moment là, on entre de plain-pied dans l’aventure. Et Martha Wells arrive de nouveau à nous surprendre. Aussi bien dans l’histoire elle-même de Network Effect qui se déroule
dès cet instant sans temps morts et avec des retournements de situation imprévus, que dans l’évolution de son personnage principal. Dans les novellas, le problème de l’unité de sécurité était de comprendre les êtres humains et d’arriver à se fondre parmi eux. Dans Network Effect, celle-ci s’interroge plus sur les interactions entre les différentes entités artificielles, et sur les limites de la vie et du libre arbitre. Comme toujours, l’histoire est contée sur un ton léger, mais c’est cette réflexion en filigrane qui fait tout le charme de cette série. Martha Wells a déjà annoncé un nouveau roman mettant en scène MurderBot en 2021. Je le lirai surement, en espérant que les problèmes de rythme de celui-ci seront résolus d’ici là. Et j’aurais aimé en savoir plus sur cette forme de vie ni humaine ni artificielle rencontrée pour la première fois dans Network Effect, mais je doute qu’elle soit au programme du prochain épisode. A suivre ?

The Murderbot diaries—Network Effect
 de Martha Wells
Éditions
Tor

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