The Doors of Eden

On ne peut certainement pas dire qu’Adrian Tchaikovsky manque d’imagination. Qu’il écrive de la fantasy, de l’horreur ou de la SF pure et dure, en court ou en long format, il propose toujours des idées surprenantes. Et The Doors of Eden remplit parfaitement ce contrat, voire un peut trop : trop d’idées, trop de sense of wonder (si, si), trop de mélange de genres (espionnage, aventure, SF, comédie de mœurs), trop de référence à la pop-culture britannique. Bref, j’aurais aimé adorer ce livre s’il n’était trop surchargé comme un gâteau d’anniversaire couvert d’une épaisse couche de glaçage et dont le côté sucré empêche d’apprécier pleinement toutes les saveurs.
The Doors of Eden commence dans un recoin de la campagne anglaise où des créatures étranges apparaissent entre les menhirs. Quand l’une des deux cryptozoologues amatrices disparaît, l’autre reste seule à devoir expliquer l’aventure. Quatre ans plus tard, la première réapparait en compagnie d’autres créatures (différentes des premières). D’où viennent-elles et pourquoi la frontière entre les mondes vacille ?
A la manière d’un épisode de Doctor Who, Adrian Tchai
kovsky peuple son récit d’une multitude de créatures impossibles : trilobites de l’espace, fantômes de mollusques informatisés dans la glace, vélociraptors nomades et bergers, rats steampunks, espions de l’équivalent néandertalien du MI5 (ou de la CIA suivant vos références), méchant Bondien caricatural…
Et il les fait se croiser, s’affronter et s’allier, jouant au gré des époques et des évolutions parallèles. Sauf qu’il se perd au passage à multiplier des péripéties ou des fins possibles, à donner de pseudo-explications là où il ne maîtrise pas son sujet (et ça se lit!) alors que l’évolution qu’il maîtrise parfaitement pourrait être mieux exploitée. Et il a tellement forcé le trait dans les tendances racistes, patriarcales et colonialistes de ses antagonistes qu’ils en deviennent plus agaçants à lire que réellement crédible comme menace.
Si vous cherchez un livre pour vous perdre et vous détendre, pourquoi ne pas vous plonger dans celui-ci. Sachez toutefois que dans sa série Children of… (dont les deux premiers sont traduits en français), l’auteur révise nombre de mêmes thématiques, sans s’y perdre en route.

The Doors of Eden
d
Adrian Tchaikovsky
Éditions
Pan MacMillan

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