La Harpiste des Terres rouges

Octobre est le mois de l’imaginaire et, Halloween oblige, le mois des monstres également. Quand un livre me promet une bonne dose de créatures horrifique et une ambiance western en prime, je m’y intéresse malgré une couverture visuellement agressive pour la migraineuse que je suis.
Avec La Har
piste des Terres rouges, Aurélie Wellenstein part sur une trame classique des romans d’aventures en général et de certains westerns en particulier : un individu veut retrouver un proche parti chercher l’aventure à l’ouest dans le Nouveau Monde sans donner de nouvelles. Ici, il s’agit d’Abraham qui, n’ayant plus d’attache familiale après la mort de sa mère, décide de retrouver son aîné, Jarod, après la réception d’une missive laconique et inquiétante. Celui-ci est parti depuis trois ans à Nacarat, de l’autre côté de l’océan. Il s’est malheureusement aventuré trop loin et s’est perdu au cœur de Symphonie, région peuplée d’êtres cauchemardesques aux pouvoirs étranges. Il y est tombé entre les mains de la Harpiste qui soumet autrui grâce à sa musique pour les inclure dans ses spectacles grotesques jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Une fois arrivé, Abraham va se lier avec des chasseurs de primes aux talents spectaculairement mortels et affronter ces nouveaux territoires tout en protégeant ses nouveaux compagnons des contrecoups de leur magie.
Après un prologue haletant, l’autrice suit un rythme de western traditionnel avec une mise en place qui prend son temps. Elle introduit peu à peu les différents personnages de l’équipe, et fait monter la tension comme si elle cuisait un chili aux haricots rouges au bivouac du soir, à feu doux. Avec quel
ques explosions pimentées pour bien montrer que la balade n’est pas de tout repos. Le dernier quart du livre, comme le dernier tiers d’un film comme Bone Tomahawk pour rester dans un thème proche, se révèle sanglant, onirique et surprenant.
Même si les différents monstres et le système de magie m’ont fortement rappelé la trilogie de Bas-Lag de China Miéville (Perdido Street Station, Les Scarifiés et Le Concile de fer en français), ce roman d’Aurélie Wellenstein est nettement plus léger en termes de politique et de références diverses. En revanche, il se lit très bien et convient parfaitement à l’ambiance automnale.

La Harpiste des Terres rouges
d’
Aurélie Wellenstein
Éditions 
Fleuve

Cette publication a un commentaire

  1. shaya

    Merci pour la découverte, ça pourrait être une bonne occasion pour moi de découvrir l’autrice.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.