Projet Sillex – Les Portes de l’Envers

Comment financer et donner de la visibilité à un livre face à une offre de plus en plus importante en librairie ? Certaines maisons d’édition se tournent vers le financement participatif – ou crowdfunding – pour certains projets. Projet Sillex va plus loin et ne propose que des livres financés au moins partiellement de cette façon. Et en contrepartie, l’éditeur s’engage à reverser 30 % des fonds ainsi recueillis aux auteurs (au lieu des 8 % généralement constatés par ailleurs). Et pour donner de la visibilité à la maison d’édition, Projet Sillex lance une anthologie thématique tous les ans. Après Féro(ce)cités l’an dernier autour de la fantasy animale, cette année il s’agit de Les Portes de l’Envers. De quoi s’agit-il ? De douze nouvelles écrites par douze auteurs différents autour de l’isekai ou la « portal fantasy », un sous-genre vieux comme les contes où le protagoniste s’aventure par hasard dans le monde des fées, y vit des aventures et revient dans notre monde des années ou des siècles après sa disparition. Particulièrement à la mode en ce moment dans le manga, l’isekai pourrait avoir un côté répétitif et déjà vu… Et pour montrer que Les Portes de l’Envers ne tombe pas dans cet écueil, Projet Sillex a envoyé en avant-premières, trois des nouvelles déjà sélectionnée dans le recueil (soit déjà à peu près 200 pages). La première, Et garde la monnaie !, de Thomas Fouchault commence comme un western cosmique à la Cobra ou Cowboy Bebop vu du point de vue d’un PNJ barman avant de prendre une profondeur inattendue et bascule des rires à la pire des cruautés en quelques pages. La deuxième, Toute espérance, de Chimène Peucelle, est à mon goût un peu longue mais montre une plongée infernale de l’autre côté du sommeil et de la culpabilité. Enfin la troisième, Peindre les abricotiers en fleurs, de Marie Brunelm est un conte doux sur la vieillesse, l’art et l’affection qui n’est pas sans évoquer certains films d’Hayao Miyazaki. Trois nouvelles complètement différentes les unes des autres, mais également de la production actuelle pléthorique des mangas. S’il s’agit de donner envie de découvrir les neuf autres récits de l’anthologie, le pari est réussi. Comment obtenir Les Portes de l’Envers ? Il faut d’abord que le projet soit financé. Le crowdfunding est ouvert jusqu’à 19 novembre avec parmi les premières contreparties à 8 € la version numérique du recueil et à 29€ la version physique et la version numérique du recueil. Si le projet est financé, chaque contributeur reçoit sa contrepartie, et le recueil est ensuite en vente de façon classique sur le site de l’éditeur, en numérique une fois le tirage papier épuisé.

Les Portes de l’Envers
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Projet Sillex

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