Night of the Mannequins

Que l’on l’appelle Samain, Halloween ou Jour des Morts, la fin octobre et le début novembre est une période propice pour les amateurs d’horreur. Du coup, il y a de fortes chances pour que le fantastique, l’étrange et l’horreur s’invitent un peu plus souvent que d’habitude sur ce blog.
En grande amatrice de film de genre, en particulier ceux de slasher
s, je ne pouvais que me laisser tenter par le dernier titre paru de Stephen Graham Jones, Night of the Mannequins. Très court roman, ce titre est une ode aux Michael Myers, Ghostface ou autre Freddy Krueger. Et il a la particularité de nous placer dans la peau… du meurtrier.
Dans une petite ville paumée au fin fond du Texas, quatre amis d’enfance en fin de lycée décident de ressortir l’un de leurs vieux jouets, un mannequin, et de faire une blague à la cinquième de la bande en l’infiltrant dans la salle de cinéma où celle-ci travaille. Sauf qu’en cours de séance, la créature de plastique se lève et sort… Quelque temps plus tard, un camion fou dévaste la maison d’un des membres de la bande, tuant toute la maisonnée, chiens compris. Est-ce la vengeance du mannequin pour avoir été oublié pendant si longtemps ? Et s’il fallait tuer, un à un, les responsables de la blague pour éviter que le mannequin ne fasse encore plus de dommages collatéraux ?
Raconté entièrement à la première personne, Night of the Mannequins nous permet de comprendre comment un adolescent somme toute normal finit par se livrer à un bain de sang et à tuer les personnes qui lui sont les plus proches, tout en pensant agir pour la bonne cause. Tous les moments clés des films d’horreur sont présents dans ce récit, y compris la fameuse « final girl », et feront sourire les amateurs du genre. Et comme pour les bons films d’horreur, cette grosse nouvelle arrive non seulement à détendre le lecteur, mais également à lui donner quelques pistes de réflexion sur le temps qui passe, l’amitié qui se délite, le danger posé par les fous des armes, ou tout simplement l’ennui profond des petites villes… Une courte pépite à lire avant ou après entamer un marathon devant votre série horrible fétiche… Ou dans mon cas, revoir une fois de plus La Cabane dans les bois.

Night of the Mannequins
De
Stephen Graham Jones
Éditions
Tor

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