Les Vandales du vide

Avec l’été, pourquoi ne pas profiter des heures les plus chaudes pour s’offrir une petite évasion spatiale sans prise de tête ? Parmi mes auteurs favoris en cette saison se trouve l’immense conteur Jack Vance. Que ce soit pour une de ses œuvres majeures (comme la Geste des Princes-Démons) ou pour un texte mineur sans prétention, je ne suis jamais déçue. Son style léger m’entrainera loin dans l’immensité étoilée sans accroc et toujours avec plaisir.
Ce roman, Les Vandales du vide, est l’un de ses premiers. Publié en 1953, il était resté inédit en France jusqu’à sa publication chez Le Bélial. C’est typiquement un des romans « pulps » — nous dirions plutôt romans de gare en France — de l’époque. Un jeune héros va passer de l’enfance à l’âge adulte en ayant vécu moult aventures et ayant sauvé la mise aux adultes. Ici, le héros s’appelle Dick Murdock. Quittant sa Vénus natale pour l’observatoire de Lune, il va se retrouver aux prises avec des pirates spatiaux. À force d’astuce, d’audace et de beaucoup de chances, il arrivera à les mettre en déroute et à intégrer la Marine spatiale, comme « chair à canon », récompense si belle dans la littératures des années 50. Ou pas.
Disons-le tout de suite, ce court roman est très daté. L’homme n’avait pas encore été sur la Lune et l’imaginait couverte de glace et de joyaux. On pouvait encore imaginer Vénus ou Mars comme des endroits habitables à l’air libre. Et ne cherchez pas une femme dans les 228 pages du roman, il n’y en a pas une seule. Ce qui explique peut-être comment un gamin de 14 ans peut être laissé sans surveillance aux commandes d’un radeau nucléaire pour explorer seul la Lune. Comme vous l’aurez compris, il y a aussi bon nombre d’incohérences, mais pas plus que n’importe quel film moyen de super-héros. Pour autant, ne boudez pas votre plaisir. Ne manquant pas de rebondissement, et très bien écrit, il est le mélange d’action et d’humour léger parfait pour se détendre au bord de l’eau ou dans un hamac sous le chant des cigales. Ou même pour s’offrir quelques instants d’évasion dans les transports en commun sur le trajet du travail, ou des études.

Les Vandales du vide de Jack Vance
Traduction de Pierre-Paul Durastanti
Éditions Le Bélial

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