Par un hasard du courrier, La Régulation de Gaëlle Perrin-Guillet a atterri dans ma boîte aux lettres. N’ayant pas eu depuis longtemps de nouvelles de la collection Outrefleuve, et le livre étant léger, il n’a pas traîné dans ma PAL.
Que vaut-il ? Disons qu’il est léger en poids, mais également en contenu, même si ce n’est pas un défaut en soi. Imaginez un monde dans trois siècles d’ici. La civilisation s’est globalement effondrée. Une ville entourée de hautes murailles survit dirigée par un groupe lointain qui n’apparaît que par écrans interposés pour les administrés. Sauf que le nombre d’individus pouvant se concentrer dans un territoire aussi restreint est limité et l’heure de la Régulation a sonné. Qui survivra ?
Le début de ce roman se lit comme une des multiples dystopies jeune adulte qui ont fleuri à l’orée des années 2000 (Hunger Games, Divergente, Le Labyrinthe, etc.) avec la description d’un monde sombre, dictatorial et si on y réfléchit, finalement peu développé. Ce sont ces incohérences dans La Régulation qui finissent par mettre la puce à l’oreille de la lectrice pour comprendre que la ville et le monde présenté ne sont peut-être qu’un faux-semblant. Et effectivement, Gaëlle Perrin-Guillet propose une autre piste de réflexion et une conclusion pouvant être vue comme remplie d’espoir ou au contraire très sombre suivant l’interprétation choisie. En revanche, ne vous attendez pas à un livre très profond. Même s’il est vendu dans une collection qui n’est pas forcément destinée à la jeunesse, sa structure en est très proche. Le style est simple et efficace, les chapitres courts et les péripéties nombreuses (une fois passée l’introduction assez longuette des différents protagonistes). Le tout se lit très bien, mais reste en revanche trop prévisible pour être réellement inoubliable. Si vous êtes friand de dystopies, ou si vous cherchez une lecture de voyage facile, cette Régulation est une bonne option.
La Régulation
de Gaëlle Perrin-Guillet
Éditions Fleuve
