La Boîte en os

La folie est-elle contagieuse ? L’amour idéal est-il la fusion entre deux personnes ? Si oui, jusqu’où pousser cette fusion ? À partir de ces deux thèmes, la poétesse Antoinette Peské a écrit en 1941 un très court roman gothique (ou une novella de taille normale suivant la nomenclature actuelle). Disponible depuis peu en version numérique, il m’a accompagné dans une nuit d’insomnie.
Tout commence lorsqu’un Français de passage à Londres tombe sur un vieil ami à lui qu’il a croisé étudiant en Écosse. L’homme vient tout juste de sortir de l’asile et se met à lui raconter comment il y est arrivé.
En changeant sans cesse d’époque et de narrateur, Antoinette Peske signe avec La Boîte en os un roman qui mêle habilement le roman sociétal à la française et les romans gothiques que les écrivains anglo-saxons du 18e et du 19siècle affectionnaient tant, la sensualité en plus. La lisière entre le fantastique et la réalité est toujours tenue. Suivant la sensibilité du lecteur, l’histoire prendra une tournure surnaturelle assez proche de certaines histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe ou sera le récit d’un malheureux concours de circonstances où la folie de l’artiste écossais contamine tout son entourage jusqu’à son ami français, devenu vieillard. En ayant eu l’explication du titre en lisant le résumé, je m’attendais à une fin assez prévisible et plutôt gore. J’ai été très agréablement surprise de voir que l’histoire était plus développée, et j’ai apprécié ce récit très macabrement poétique.

La Boîte en os
d’
Antoinette Peské
É
ditions Libretto

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