J’aurais aimé terminer ce défi 2025 mieux que je ne l’ai commencé en janvier dernier, mais, hélas ce ne sera pas le cas. La rencontre entre Leonora Carrington et moi ne s’est pas faite. Et j’ai abandonné la lecture du livre à un peu moins de la moitié, car, il ne correspondait pas à mon humeur du moment. Mais comme il s’agit du dernier jour de 2025 pour publier mon avis, je m’y plie.
Et donc, Le Cornet acoustique promet une sorte d’Alice au pays des merveilles à rebours en suivant les tribulations de Marion Leatherby, nonagénaire britannique établie depuis longtemps au Mexique. Tout commence quand l’arrière-petit-fils chez qui elle vivait jusqu’à présent place sans ménagement dans une maison de retraite étrange où les chambres – ou plutôt cellules – des pensionnaires évoquent divers contes de fées et où il se passe des choses étranges. Un cornet acoustique offert avant son départ par une voisine quasi aussi vieille qu’elle et tout aussi étrange va l’aider à débrouiller les mystères du lieu et à s’en protéger.
Sauf que… J’ai le malheur de lire méthodiquement les livres du début à la fin. Étrange idée, non ? Et que dans l’édition en ma possession, le récit lui-même était précédé de deux préfaces : une illustration très belle de Daria Schmitt et un texte d’Annie Le Brun. C’est ce texte en particulier qui divulgâche tout le reste. Non seulement la préfacière y raconte la vie de Leonora Carrington, mais elle la met en regard avec le roman qui suit en ne se privant pas d’en dévoiler les différentes péripéties à venir, ce qui élime totalement l’effet de surprise du texte. Et quand, en plus, le roman proprement dit se retrouve à être très décousu, car censé représenter les pensées vagabondes – et disons-le franchement – séniles de la protagoniste, cela devient plutôt pénible à lire. Surtout alors que, par ailleurs, le mois de décembre est chargé et que, mentalement, je n’avais pas l’agilité nécessaire pour lire ce livre et j’ai préféré le mettre de côté pour passer à des ouvrages plus légers ou à des relectures.
Voilà pourquoi je n’attribue aucun code couleur à ce dernier livre : peut-être que je le reprendrais à un moment ou un autre, et que je le lirais complètement (et auquel cas, je viendrais compléter le présent avis), mais en ce 30 décembre 2025, il ne m’a pas assez attiré pour que je le finisse au premier essai.
Le Cornet acoustique
de Leonora Carrington
traduction de Henri Parisot
Éditions Gallimard
