Défi 2025 : D’or et d’oreillers

Bien que la chronique ne paraisse qu’en mai, D’or et d’oreillers de Flore Vesco a bel et bien été lu en avril. Et dès son apparition dans la liste pour mon défi « 12 lectures pour 2025 », j’ai eu une multitude de commentaires ne tarissant pas d’éloges : le livre est magnifique, la BD est brillante, c’est drôle, c’est bien troussé, etc. Finalement, j’ai choisi la version livre pour ce défi, et ce fut même l’un de mes derniers achats en librairie de 2024.
En attendais-je trop ? Une fois la dernière page tournée, j’ai eu une impression de « tout ça pour ça ? ». Ne nous y trompons pas, D’or et d’oreillers est très bien écrit, avec un style fluide et imagé. Et la lecture en est facile (normal quand il s’agit d’un livre jeunesse, même si destiné par la maison d’édition aux 13 ans et plus) et très agréable. Mais j’ai trouvé un manque d’harmonie entre les deux parties, et des péripéties inutiles. Ainsi, à quoi servent le sultan et sa fille, hormis un clin d’œil aux Mille et une nuits déjà présentes via Sadima et son père ?
Le début commence classiquement comme un détournement de La Princesse au petit pois. Dans la campagne anglaise, un lord orphelin fait savoir qu’il cherche une femme et impose une épreuve aux prétendantes : dormir sous son toit une nuit dans une chambre particulière. Les trois filles de Mme Watkins et leur servante Sadima vont tour à tour se soumettre à cette épreuve. Et celle qui réussira restera au château pour continuer les autres épreuves et surtout lever le mystère sur ce manoir et son étrange hantise. Et ainsi, la deuxième partie mêle body horror, hantise, emprise familiale et jeux de séduction plus ou moins pervers dans un récit de plus en plus dense et confus. Cette partie en « fait trop » à mon goût. Elle rajoute de nouveaux personnages, des épreuves pour un final précipité à la Michael Bay (ce qui, en soi, est cocasse dans une campagne anglaise inspirée des contes de fées). Le chat, par exemple, présenté comme un antagoniste dès le début, s’avère finalement le dernier coup de pouce qui manquait pour venir à bout de la demeure ? Bref, même si j’ai apprécié ma lecture, je n’ai pas été emportée par elle comme je m’y attendais, et je me suis moins régalée qu’avec mes lectures de février et de mars. On verra ce que nous réserve mai ?

D’or et d’oreillers
de
Flore Vesco
Éditions
L’École des loisirs.

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