Vous aimez les polars ? Vous aimez les romans graphiques ? Ou mieux les OLNI (Objets Littéraires Non Identifiés) ? Alors penchez-vous sur Lonely Betty. Ce très court texte, moins de 100 pages, de Joseph Incardona et Thomas Ott est un régal pour qui a déjà les codes du thriller américain.
L’histoire ? Une petite ville du Maine, la veille de Noël. Pendant que certains se préparent au réveillon, l’assistante du maire Sarah Marcuppani doit préparer l’anniversaire de Betty Holmes, la première centenaire de la ville et l’ancienne institutrice muette depuis 54 ans… Sauf que celle-ci se met à parler et revient sur la disparition d’une fratrie plus d’un demi-siècle plus tôt. Quels lourds secrets cachent la ville ?
Ne vous y trompez pas. Lonely Betty n’est pas un polar à proprement parler. C’est plus un pastiche et une ode d’amour aux romans ruraux de Nouvelle-Angleterre, surtout les polars et autres écrits fantastiques d’un de ses habitants les plus célèbres : un certain Stephen K. Le livre nous présente une série de portraits parfois caricaturaux, mais toujours justes et bien campés. Joseph Incardona enrobe le tout avec un style très vert et très enlevé, sans temps morts. Et le tout est servi par des illustrations en noir et blanc de Thomas Ott dans le plus pur style pop et comics indépendants. L’ensemble forme un petit bijou littéraire qui vous occupera le temps d’une sieste.
Lonely Betty
de Joseph Incardona (texte) et Thomas Ott (dessins)
Éditions Finitude