Si la deuxième saison de l’animé s’est terminée de façon dramatique en juillet, l’histoire de Mao Mao se poursuit dans ce sixième tome des Carnets de l’apothicaire de Natsu Hyūga. Si l’avance par rapport aux autres variations de la série se confirme, attention en vous baladant sur les médias sociaux ! La parution des livres en anglais étant en avance sur la version française, certaines vidéos et messages divulgâchent fortement l’intrigue alors qu’elles sont censées parler de la série animée. À noter que la traduction de ce tome a changé de mains. Peut-être suite aux différences relevées par certaines internautes entre la version anglaise et la version française d’un livre précédent ? À voir… Donc, reprenez les bonnes habitudes :n’allez pas plus loin si vous n’avez pas lu les cinq tomes précédents. Et rattrapez immédiatement votre retard…
Renvoyée à sa boutique au cœur du quartier des plaisirs, Mao Mao pensait en avoir terminé avec les intrigues de cour au quotidien. C’est sans compter sans sa famille et Gaoshun. L’assistant de Jinshi débarque un jour en lui donnant l’ordre de repasser l’examen impérial pour devenir… assistante médicale à la Cour. Pourquoi ? Même si l’empereur a une impératrice et un nouvel héritier, il a accueilli à la fin du tome précédent l’une des émissaires étrangères dans son entourage comme concubine. Et une grande prêtresse venue de ce même pays arrive pour se faire soigner d’un mal inconnu. Les deux femmes ne pouvant être examinées par des hommes, mêmes eunuques, le recrutement de Mao Mao et d’autres jeunes femmes s’imposent.
Dans ce tome, contrairement aux précédents, il n’y a pas une multitude d’intrigues, mais une seule qui prend son temps pour s’installer et qui oriente l’intrigue vers une nouvelle branche. L’évolution des différents personnages secondaires, comme l’empereur, Basen (qui se remet de sa chute), la tenancière du Vertdegris et les autres n’est pas oubliée, mais ils n’ont pas tous droit à la même mise en lumière. Outre deux nouvelles consœurs, Yao et En En, l’accent est surtout mis sur Mao Mao et ses relations compliquées avec le clan La (Lakan, Lahan et Luomen) qui sont à la fois sources de fous rires pour la lectrice (et d’agacement pour la jeune femme) et de tendresse en voyant la jeune apothicaire et son père adoptif se côtoyer beaucoup longtemps qu’à l’ordinaire. Et Jinshi ? Il apparaît assez peu dans ce livre, juste le temps de lancer métaphoriquement une bombe à Mao Mao qui ne sait décidément pas sur quel pied danser avec lui. Le rythme de ce tome et sa tonalité diffère des précédents, mais il reste toujours aussi appréciable. Et c’est justement cette variation d’un roman à l’autre qui fait que, pour l’instant, la série ne me lasse pas du tout. Et qu’une fois terminé ce tome, même si la fin n’appelle pas directement de suite, je n’ai qu’une impatience : me plonger dans le suivant.
Les Carnets de l’apothicaire t.6
De Natsu Hyūga (roman) et Touko Shino (illustrations)
Traduction de Mathilde Gaillard-Morisaka
Éditions Lumen