Fables

L’annonce de la fermeture de sa collection Vertigo, destinée à un lectorat adulte, par DC m’a laissée songeuse… Même si j’ai découvert les comics avec Marvel, c’est Vertigo qui m’a fait découvrir que la BD américaine ne se limitait pas à des histoires de superhéros. J’y ai dévoré avec plaisir Sandman, Hellblazer et bien d’autres titres. Parmi eux, la série Fables de Bill Willingham, achevée en 2015. De plus ce titre combine deux autres éléments que j’apprécie énormément : les contes de fées et une bonne dose de sarcasme dans les dialogues entre les personnages.
En effet, dans Fables, les personnages de contes de fées (dont Blanche-Neige et le Grand Méchant Loup) ont été chassés des Royaumes enchantés par l’Adversaire et se sont sauvés dans notre dimension. Ceux qui ne peuvent passer pour humains (Colin, le dernier survivant des 3 petits cochons, Ma Mère L’Oye, etc.) sont condamnés à vivre dans des endroits
reculés loin des hommes (comme La Ferme en Nouvelle-Angleterre). Les autres s’adaptent tant bien que mal à la vie sur notre Terre. Le Grand Méchant Loup, Bigby pour les intimes, est devenu détective privé/shérif de la communauté des Fables (rassemblant tous ces personnages magiques), Cendrillon vend des chaussures et est une espionne redoutable, Raiponce passe tous les jours chez le coiffeur pour dompter sa crinière et le Prince Charmant use de ses talents de séduction sur l’aristocratie et la bourgeoisie locale pour maintenir son train de vie.
Mais tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Entre terroristes magiques, attaques de l’Adversaire ou autres
créatures maléfiques (comme la Baba Yaga), histoire de cœur, d’espionnage ou de crime, les 150 épisodes de Fables ne laissent pas le temps de s’ennuyer. J’ai juste trouvé la fin de la série un peu moins passionnante, surement parce que Bigby y est moins présent.
En gardant d’un bout à l’autre la main sur le scénario, Bill Willingham a donné une cohérence à sa série et garantit une évolution naturelle de ses personnages. Le ton est lui à l’image de Vertigo sans concession, mais avec une bonne dose d’humour, parfois désabusé. Certaines histoires, notamment les flash-back de Blanche-Neige face aux sept nains et ceux de Frau Totenkinder sont particulièrement éprouvants, d’autres sont nettement plus légè
res comme une grande partie des histoires mettant en scène Jack ou Flycatcher.
Toute la série est disponible en albums reliés, en version originale comme je l’ai lu ou en traduction. Il existe également de nombreuses séries dérivées qui ne sont pas toutes à la hauteur de l’originale.

Fables
Scénario de Bill Willingham
Dessins de Mark Buckingham, Lan Medina, Steve Leialoha et autres
Éditions DC

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