Abyss – le trône vide

Voici un livre acheté uniquement sur sa couverture. En effet, Abyss évoque plus pour moi le film de James Cameron qu’un jeu de plateau et je ne crois pas avant celui-ci avoir lu un seul livre de l’auteur… Mais un je ne sais quoi dans l’illustration m’a donné envie de m’y plonger.
Donc de quoi parle Abyss ? Nous sommes dans un univers sous-marin (probablement sur Terre, mais dans un passé, un futur ou à notre époque, n’ayant pas joué au jeu inspirant le livre je ne saurais dire) au cœur d’une civilisation bâtie sur un modèle similaire à l’Empire romain avec un roi élu et différentes assemblées. La population est composée de Seigneurs (hybrides humanoïdes en haut, poisson ou mollusques en bas) et d’Alliés (poulpes, méduses, crabes et autres sentients) et se sépare d’un côté entre ceux capables de parler les trois langues (celle des odeurs, celle des sons, celle des lumières) et ceux qui ne peuvent physiquement n’en utiliser qu’une ou deux, et de l’autre entre différentes fonctions : fermiers, commerçants, soldats, magiciens et politiciens.
Au début de cette histoire, le roi est victime d’un accident et absent de la scène publique, ce qui fragilise l’équilibre de la civilisation. Les cinq protagonistes, Seigneurs venus des différentes classes, vont tous être mêlés à leur façon aux intrigues de pouvoir qui agitent la capitale, Abyss et tenter d’y survivre.
Passé un moment de flottement pour essayer de familiariser avec la forme et le mode de communication des différents personnages, l’ensemble se lit tout seul avec une intrigue solide, des personnages ni entièrement sympathiques ni entièrement détestables, mais suffisamment attachants pour que la lectrice ait envie de tourner les pages et de savoir ce qu’il va leur arriver. Et même s’ils ne se croisent pas tous – Salyne n’ayant ainsi quasi aucun contact avec les quatre autres Seigneurs – leurs différents parcours se retrouvent et se lient les uns aux autres, laissant les énigmes du jour résolues, mais avec une fin ouverte laissant place à une suite éventuelle. Le seul point étrange est des allusions sexuelles qui apparaissent le temps d’un paragraphe ou deux sans justification ni lien avec le reste de l’histoire, ou avec la personnalité des personnages. Peut-être y aura-t-il une information plus tard ?

Abyss – le trône vide
D
e Fabien Clavel
Éditions Mnémos

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