Coupable(s)

Dans la série « à quoi servent les soldes en numérique », voici un nouvel épisode, découvrir de nouvelles maisons d’édition. En l’occurrence, il s’agit du Flamant noir, spécialisé dans le polar. Malgré une couverture assez quelconque piochée dans une banque d’image, j’ai choisi Coupable(s) de Samuel Sutra. Pour deux raisons. La première est que parmi les différents titres proposés de lui, celui-ci est le seul qui ne met en scène un personnage récurrent. Je ne risque donc pas de débarquer dans une histoire sans en comprendre les références. Et la deuxième est que je ne connais pas du tout Samuel Sutra et que je me suis laissée appâter par la présentation de l’éditeur. Celui-ci le vend comme un croisement entre San-Antonio, Alphonse Boudard et Alexandre Astier. Peut être dans ses autres romans, mais pas dans Coupable(s). Celui-ci reste un polar de facture classique, mais à l’intrigue bien montée et prenant à souhait.
Trois meurtres atroces, trois enquêtes sur lesquelles la Criminelle piétine. Jusqu’à ce qu’une quatrième mort ne vienne donner un indice, Haïti, et n’ajoute à la brigade bien rodée de la Criminelle, un jeune inspecteur venu des Renseignements Généraux. Coupable(s) est d’ailleurs raconté de son point de vue, et prend l’enquête, comme lui, en cours de route. Seuls quelques chapitres relatent les meurtres eux-mêmes et donnent un éclairage complémentaire au lecteur.
Malgré l’indice du quatrième meurtre, ne vous attendez pas à partir pour une destination exotique : tout se déroule entre Paris et sa proche banlieue. Ni à du vaudou. Samuel Sutra s’amuse certes avec certains des clichés liés à Haïti, mais c’est pour mieux les détourner et se recentrer son polar sur une vengeance au cadre plus resserré, mais reposant sommes toutes sur des motifs bien plus terre-à-terre. Au final, une lecture plaisante et une bonne surprise.

Coupable(s)
de Samuel Sutra
Éditions Flamant Noir

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