Bel objet reçu en service presse, Contrer les brumes de Léa Muna, ne semblait pas du tout dans mes lectures habituelles : c’est un livre visant un public adolescent/YA, je ne connais pas l’autrice et a priori c’est de la fantaisie classique. À l’occasion d’un voyage en train, je me suis plongée dedans et l’ai vite dévoré. Non sans pester, car il y a eu un problème à l’impression de la couverture et le 1 devant Le guet de More n’est pas visible sur la version papier, car imprimé en blanc (alors qu’il apparaît bien en noir sur le fichier numérique ci-contre). Et que la fin se termine sur un cliffhanger… Renseignement pris (et merci Magali), il devrait n’y avoir qu’un ou deux livres derrière pour conclure l’histoire. De quoi rassurer les personnes ne voulant pas s’engager dans un trop long cycle.
Dans l’univers de Contrer les brumes, l’humanité semble confinée sur les hauteurs, les plaines étant envahies par un océan de brumes toxiques d’où sortent des créatures monstrueuses, les chimères. Pour lutter contre ses invasions, tout le long de la frontière se trouvent différentes garnisons, les guets, autour d’un phare porteur du « feu bleu » qui repousse les brumes et les créatures qui s’y cachent. Jeune femme au passé mystérieux, Clervie est la seule présence féminine au guet de More, où elle sert d’apprentie à l’alchimiste en charge de préparer le feu bleu protégeant les soldats des créatures issues de la brume. Quand un être mystérieux est ramené comme prisonnier au guet, le passé de Clervie ressurgit et elle va devoir prendre des décisions sur sa place hors ou à l’intérieur des brumes.
Publié chez Scrinéo, Contrer les brumes est classé par la maison d’édition en jeune adulte. Pour autant, et même si certains personnages peuvent être agaçants (à dessein, comme Flavien ou non), l’histoire n’est pas aussi simpliste et manichéenne que la plupart des romans sous cette classification que j’ai lu récemment. Et l’héroïne, Clervie, n’est ni parfaite, ni l’Élue désignée pour une tâche particulière. Et au contraire, elle va aller à l’encontre des destins qu’on veut lui imposer en se fondant sur des raisons plus émotionnelles que murement réfléchies, mais toutes les apprenties ne sont pas Mao Mao.
Le résultat est un roman plaisir qui se dévore très facilement et qui donne envie de connaître la suite, tout en se demandant comment Clervie va s’adapter à ce nouvel environnement.
Contrer les brumes t.1 – le guet de More
de Léa Muna
Éditions Scrinéo