Il y a des livres que vous prenez chez le bouquiniste ou en rayon en vous disant « Bon, ça ira très bien pour la plage… » sans en attendre des merveilles. Et certains de ces livres vous prennent par la main, chassent Morphée et vous forcent à les finir dans la nuit. C’est exactement le sale tour que m’a joué Psychose 13 (traduction incompréhensible de Psycho House) de Robert Bloch.
Cette suite de la suite de Psychose, le roman du même Robert Bloch qui avait inspiré le fameux film d’Alfred Hitchcock, peut se lire indépendamment, même si vous n’avez pas vu le film. Ou si, comme moi, il vous a laissé de marbre.
L’histoire se passe trente ans après la folie meurtrière de Norman Bates, alors qu’un promoteur a reconstruit le motel et la maison du psychopathe pour en faire un parc d’attractions et faire venir les touristes à Fairvale. La mort d’une jeune adolescente poignardée dans la maison quelques jours avant l’ouverture relance l’affaire. Est-ce que le fantôme de Norman Bates hante à nouveau la ville ? Est-ce qu’un autre tueur en série s’est inspiré de ses œuvres ? Amelia Haynes, écrivain venue de Chicago, va mener l’enquête dans cette petite ville du Sud et en dévoiler au passage certains de ses secrets.
Très court, le roman de Robert Bloch fait certes des allusions aux deux précédents, mais sans que cela gêne le lecteur qui ne les a pas lus. Et jusqu’au bout, il oscille entre une explication surnaturelle et une autre bien terre-à-terre des événements. Je ne vous dévoilerais pas celle choisie pour vous laisser le plaisir de l’intrigue. Sachez simplement qu’à chaque retournement, vous vous direz que finalement l’une ou l’autre des solutions est possible. Avant la révélation finale et son « Bon sang, mais c’est bien sûr ! » finement amené.
Psychose 13
de Robert Bloch
Traduction de Gérard Coisne
Éditions Presse Pocket